La source mexicaine
ou pourquoi j'ai eu envie de taquiner les aiguilles...
Il y a quelques temps, je suis partie vivre au Mexique. Je suis revenue de ce voyage avec de nombreux souvenirs et notamment quelques souvenirs textiles. Aujourd'hui encore, on peut trouver semés, par ci, par là, dans la maison des petits "cailloux" de cette époque.
Dans l'euphorie de l'époque, je dois confesser avoir été victime du syndrôme "de la chemise hawaïenne" c'est à dire d'acquérir une fringue typique et tellement traditionnelle en étant persuadée qu'elle est complètement transférable en France. Voici la bête :
La broderie est sublime, vous en conviendrez. Les finitions ont été un bonheur à scruter pour la couturière attentive que je deviens. Le reste... euh... comment dire ? si vous avez déjà eu l'occasion de vous envelopper nue dans une toile de jutte qui aurait été préalablement frottée dans les orties, alors vous savez à peu près comme cette blouse était agréable sur la peau !
Bilan : une décénnie plus tard, la dite blouse n'a jamais été portée, même pas sur un T-shirt à manches longues pour cause d'effet carton-pâte de la toile de jutte en question... Cet été, j'ai trouvé le courage de tenter une intervention chirurgicale, à savoir une ablation du plastron brodé puis une greffe sur un corps compatible.
Pour la nouvelle blouse, je me suis servie de ce modèle du Burda 12/2013. Mais, avec sa construction atypique, je craignais un peu que la greffe ne prenne pas...
Mais tout s'est bien passé !
Pour le tissu, j'ai trouvé un super coupon au poids chez Toto, mélange de coton et de lin avec des petites nervures délicates.
Et puis, j'en ai profité pour essayer les coutures anglaises (ici rabattues et surpiquées).
BONUS
Et pour aller avec ma nouvelle blouse, j'ai aussi custominé ma sacoche d'appareil photo...
Et voici le fameux "AVANT-APRES"
et aussi le pas à pas de la transformation (que dis-je ? Révolution oui !)
Parce qu'à voir toutes ces broderies, ça m'a donné envie de m'y mettre. Et, depuis le temps que je voulais m'essayer au perlage ! J'ai donc imaginé un petit motif géométrique dans la même veine que mes tissus et je l'ai reporté sur ma toile aïda grâce à une feuille de carbone... (Oui, nous sommes bien en 2014 !)
J'ai ensuite cousu "à l'invisble" ma toile sur le dessus de la sacoche.
Pour celles et ceux qui suivent, NON on ne sait toujours rien sur mon bermuda. Je suis d'accord, c'est un scandale !